Gérald Darmanin recadre les policiers après une médaille décernée à Jordan Bardella

ADN

Tl;dr

  • Darmanin rappelle les règles de visite aux services de police.
  • Le contexte pré-électoral suscite des visites de parlementaires.
  • Le ministre demande un rapport suite à une visite controversée.
  • Il insiste sur le principe de neutralité du service public.

Le respect des règles de visite dans les services de police

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, n’a pas hésité à réaffirmer les conditions strictes de visite des services de police par des élus, suite à une récente polémique.

Selon un télégramme daté du mercredi 21 février, le contexte pré-électoral lié aux élections européennes serait à l’origine d’une montée des visites de parlementaires dans ces services. “Je vous demande de faire preuve de discernement”, a exigé le ministre.

Un rapport demandé sur une visite controversée

Mardi dernier, une vidéo a fait surface sur le web, mettant en scène Jordan Bardella, président du RN, recevant une médaille d’une compagnie de CRS dans les Alpes-Maritimes.

Ce fait a suscité l’ire de Darmanin qui a dans la foulée, requis un rapport administratif pour éclaircir cette affaire. L’entourage du ministre avait d’une part déjà pointé du doigt une “erreur d’appréciation” lors de l’acceptation de cette visite par le préfet Hugues Moutouh.

Renforcement du principe de neutralité du service public

Dans le même télégramme, le ministre a rappelé que les visites des services de police et de gendarmerie ne sont “pas un droit accordé aux parlementaires et aux élus”. Cette prérogative reste à l’appréciation de l’autorité administrative qui peut, au nom de la courtoisie républicaine, l’autoriser tout en respectant la déontologie et le secret professionnel.

Le principe de neutralité du service public doit être maintenu, excluant ainsi toute action de communication politique dans ces services.

D’autre part, il a souligné que la prise de son ou d’images dans les services doit être strictement encadrée pour des raisons de sécurité et de confidentialité.

Enfin, pour les lieux de privation de liberté, les parlementaires peuvent uniquement être accompagnés de journalistes détenant une carte professionnelle, à l’exception des locaux de garde à vue.

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