Adieu aux dénominations “steak” ou “jambon” pour les produits végétaux en France

ADN

Tl;dr

  • Interdiction officielle de nommer des produits végétaux avec des termes associés à des produits animaliers.
  • Longue revendication des acteurs de la filière animale.
  • Le décret limite l’utilisation de termes faisant référence à l’anatomie animale pour les produits contenant des protéines végétales.
  • Amendes prévues en cas de non-respect de ces nouvelles directives.

Directive française sur l’étiquetage des produits végétariens

Le gouvernement français a gravé dans le marbre une directive depuis longtemps sollicitée par les acteurs de l’industrie animale. Publié ce mardi, le décret interdit l’utilisation de termes généralement réservés aux produits carnés pour ceux à base de protéines végétales.

De l’étiquetage trompeur à la protection du consommateur

La mesure vise à éviter toute confusion chez le consommateur lors de son choix entre “steak végétal”, “saucisse vegan” ou “bacon végétarien”, et leurs équivalents animaliers.

Les acteurs de la filière animale ont depuis longtemps exprimé leur préoccupation quant à ces dénominations potentiellement trompeuses.

Un décret pérenne après une suspension temporaire

Rappelons que le gouvernement avait précédemment publié un tel décret en juin 2022. Cependant, le Conseil d’État avait décidé de le suspendre en référé.

La nouvelle directive offre une clarté renforcée avec une liste précise des termes exclusivement réservés aux produits d’origine animale ou contenant peu de protéines végétales.

L’avenir des produits hybrides

Certains termes pourront toujours être utilisés pour désigner des denrées alimentaires d’origine animale pouvant contenir des protéines végétales, à condition de respecter un maximum de pourcentage végétal. Ces produits accepteront les ingrédients végétaux uniquement en complément de ceux d’origine animale. Nous retrouverons aussi les termes du règne animal en ce qui concerne les arômes.

Face à une probable transition vers un monde plus respectueux de l’environnement, le décret prévoit des amendes allant jusqu’à 1 500 euros pour une personne physique et 7 500 euros pour une entreprise. Un délai d’un an est prévu pour écouler les stocks existants. Les produits fabriqués ou commercialisés dans un autre pays de l’Union européenne ou tiers restent autorisés.

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