Tl;dr
- Attractivité grandissante de la France pour les investisseurs étrangers.
- Augmentation des projets d’investissements, générateurs d’emplois.
- Les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont les principaux investisseurs.
- Insuffisance de ces chiffres pour évaluer pleinement l’attractivité du pays.
Hausse des investissements étrangers : la France séduit
Le gouvernement français se réjouit de la confiance toujours croissante accordée par les investisseurs internationaux à notre pays. Suite aux réformes et à la stratégie d’attractivité du pays, la France a enregistré l’année dernièreun nombre croissant de projets d’investissements.
Un total de 1 815 projets (contre 1 725 en 2023), selon le rapport annuel de Business France. Une hausse qui annonce la création ou le maintien d’approximativement 59 254 emplois sur le territoire national.
La France, un terrain fertile pour l’investissement
La performance de la France sur le plan de l’attractivité est incontestable. Réputé pour son analyse des annonces de projets d’implantations ou d’extensions, le baromètre annuel du cabinet EY classe la France en tête des destinations européennes depuis quatre ans.
En 2022, 56 pays ont investi en France. Avec 305 projets totalisant 17 000 emplois, les Etats-Unis dominent, suivis de l’Allemagne (272 projets) et du Royaume-Uni (173 projets).
La nécessité de réduire la complexité administrative
Néanmoins, ces chiffres laissent encore un goût d’inachevé. Le ministre délégué au Commerce extérieur, Franck Riester, reconnaît qu’il reste du travail à faire pour améliorer l’attractivité du pays. Plus précisément, des réformes sont en cours pour simplifier la complexité administrative française, souvent critiquée par les investisseurs.
Attractivité, une affaire de perspective
S’il est agréable de se féliciter de ces chiffres d’investissement, le directeur des études pour l’institut Rexecode, Olivier Redoulès, nous rappelle néanmoins de rester vigilants.
Alors que France 2030 vise des secteurs prioritaires comme le numérique, la santé ou la transition écologique, il faut analyser plusieurs indicateurs pour mesurer l’attractivité complète d’un pays. Par exemple, ni les classements EY ni Business France ne tiennent compte des départs d’investisseurs ou des flux d’investissements entrants. De plus, les projets en France génèrent en moyenne moins d’emplois chacun que chez ses principaux voisins.
En somme, si la France a démontré son attractivité pour les investisseurs étrangers, le chemin vers une attractivité globale est encore long.
