Le Parlement européen demande de nouveaux efforts pour libérer les enfants ukrainiens déportés

Valeriia, une jeune ukrainienne, en robe kaki sur la photo, a témoigné de son séjour de deux mois en Russie à la séance plénière du Parlement européen à Strasbourg. ©Alexis HAULOT/ European Union 2024 - Source : EP

Lors de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg, Valeriia, une adolescente ukrainienne, a évoqué son séjour de deux mois en Russie. Comme d'autres enfants ukrainiens, elle n'a pas été enlevée au début de la guerre, mais envoyée en Russie par sa famille pour y poursuivre ses études.

"L'attitude de l'université était terrible. Les professeurs traitaient durement les Ukrainiens, le personnel de l'établissement nous isolait dans un groupe afin de nous contrôler et nous étions constamment sous surveillance", témoigne Valeriia Halych, Ukrainienne forcée de rester en Russie.

"Il y avait aussi de l'harcèlement".

Valeriia a essayé de quitter le collège à plusieurs reprises avant de pouvoir s'échapper grâce à l'ONG Voices of Children.

Elle ne s'est jamais sentie en sécurité en Russie, mais la situation s'est poursuivie par la suite.

"Après mon retour, des filles de l'université ont écrit sur les médias sociaux pour me menacer et m'insulter", ajoute-t-elle.

Sa situation n'est pas unique. L'ONG Voices of Children pense qu'elle affecte de nombreux enfants qui ont été forcés d'aller en Russie.

"Lorsque les enfants sont déportés, ils sont endoctrinés et soumis à un lavage de cerveau par la propagande russe. Ils n'ont donc accès à aucun média ukrainien, à aucune nouvelle d'Ukraine, et ils font l'expérience d'un déni total de l'existence de la nation ukrainienne", explique Andrii Chernousov de l'ONG Voix des enfants

Le gouvernement ukrainien estime qu'il y a environ 19 500 enfants déplacés de force. Seuls 400 d'entre eux ont pu rentrer chez eux.

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