Explosion de l’IST “Lymphogranulomatose vénérienne” en France et en Europe : de quoi s’agit-il ?

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Tl;dr

  • L’ECDC alerte sur une vague “inquiétante” d’IST en Europe.
  • Hausses de maladies connues et de la LGV moins connue.
  • L’importance de la prévention et du dépistage précoce de la LGV.
  • L’ECDC pointe une insuffisance des capacités de diagnostic.

Une alerte de santé publique inquiétante en Europe

L’Europe fait face à une augmentation spectaculaire des infections sexuellement transmissibles (IST), selon une alerte lancée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

“Une augmentation aussi stupéfiante qu’inquiétante”, a déclaré Andrea Ammon, la directrice de l’ECDC, lors d’une récente conférence de presse, inquiète que les chiffres actuels soient uniquement “la partie émergée de l’iceberg”.

La LGV, une IST moins connue en hausse

Parmi les maladies en augmentation, l’ECDC s’inquiète spécifiquement de l’escalade des casde lymphogranulomatose vénérienne (LGV), une IST moins connue. La France, la Belgique, l’Espagne et les Pays-Bas sont les principaux pays concernés. L’ECDC recommande l’utilisation de préservatifs pendant les rapports sexuels pour prévenir cette maladie.

Une épidémiologie complexe

La LGV, aussi appelée maladie de Nicolas-Favre, était rare dans les pays industrialisés jusqu’au début des années 2000. Elle est causée par “des sous-types de la bactérie de la famille Chlamydia trachomatis, et transmise par le sexe anal et par des pratiques telles que le fist-fucking et l’utilisation de jouets sexuels ou d’irrigation rectale”, précise le rapport de l’ECDC.

Prévention et traitement : des défis majeurs

Le dépistage précoce et le traitement de la LGV sont cruciaux pour éviter des complications graves. Pourtant, l’ECDC souligne la limite des capacités de diagnostic de cette maladie dans plusieurs pays de l’Union européenne, rendant “le contrôle de l’infection difficile et limite la disponibilité de données épidémiologiques”. Quant au traitement, il consiste en la prise d’antibiotiques dans les deux semaines suivant l’infection. Éviter de se contaminer reste la meilleure protection.

De plus, l’ECDC note une augmentation des cas de LGV chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et vivant avec une infection par le VIH, témoignant d’une problématique complexe nécessitant une attention accrue.

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