Un nouveau supraconducteur minéral très prometteur découvert par des scientifiques

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En Russie, sur les rives de la rivière Miass, on peut trouver un minéral tout à fait unique. La miassite n’avait jusqu’à présent que peu d’intérêt scientifique, mais des chercheurs d’un laboratoire national du Département de l’énergie américain viennent de lui découvrir une caractéristique supraconductrice très intéressante. La miassite fait partie des quatre minéraux connus à ce jour à pouvoir agir comme supraconducteurs – id est à ne pas opposer de résistance électrique et à exclure le champ magnétique – lorsque cultivés en laboratoire. On retrouve la supraconductivité au cœur de nombreuses technologies modernes, comme l’IRM, les accélérateurs de particules ou la fusion nucléaire. Celle-ci permet même de stocker ou transporter de l’énergie sans perte.

Un nouveau supraconducteur minéral très prometteur découvert par des scientifiques

Maintenant que la supraconductivité de la miassite est avérée, le matériau devient tout à coup très intéressant. Dans la mesure où elle n’est pas naturellement présente dans le minéral, on la dit conventionnelle si elle se manifeste à des températures très basses (proches du zéro absolu de -273,15 °C) et non conventionnelle dans les températures très élevées. La miassite, elle, possède une propriété supraconductive non conventionnelle similaire à celle des hautes températures. Mais elle est aussi supraconductive par nature. Et sa composition chimique complexe a pu être reproduite en laboratoire.

La miassite pourrait offrir un très bel avenir à la supraconductivité

C’est d’ailleurs en recréant ce minéral artificiellement que les chercheurs américains ont pu démontrer qu’il s’agissait d’un supraconducteur. Pour ce faire, les scientifiques l’ont soumis à trois tests très différents. Ils ont mesuré l’effet du champ magnétique, de la température et des perturbations électroniques sur la miassite. Et sur tous ces aspects, il s’est avéré que le minéral s’est comporté comme un supraconducteur non conventionnel.

Savoir que des matériaux de ce type existent à l’état naturel et qu’ils peuvent être reproductibles en laboratoire ajoute un grand et nouvel intérêt pour la supraconductivité. Si l’on pouvait utiliser ces minéraux plutôt que des matériaux qui nécessitent d’importantes variations de températures, ce serait grandement bénéfique pour l’environnement et pour l’économie. À suivre !

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