Sainte-Soline : un collectif anti-bassines envisage une plainte contre Gérald Darmanin

ADN

Tl;dr

  • Le collectif “Bassines non merci !” va porter plainte contre Gérald Darmanin.
  • Il accuse le ministre de l’Intérieur d’avoir menti lors d’une commission d’enquête parlementaire.
  • Les principaux griefs concernent la construction de réserves d’eau et la violence des affrontements lors d’une manifestation.
  • Les manifestants prévoient une nouvelle mobilisation avant les Jeux olympiques de Paris.

La lutte contre la construction de réserves d’eau agricoles en France a une nouvelle tournure

avec la plainte du collectif “Bassines non merci !” contre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Allegations de mensonge

L’opposition de ces militants se fonde sur des allégations selon lesquelles Darmanin aurait « menti sous serment ». Cette accusation émane du témoignage du ministre devant la commission d’enquête parlementaire, suite à une manifestation violente organisée le 25 mars 2023.

Des affrontements intenses ont ponctué le rassemblement interdit par la préfecture à Sainte-Soline, faisant de nombreuses victimes.

Une chronologie contestée

Le point de discorde principal avec le ministre concerne la chronologie des événements tels qu’ils ont été présentés à l’Assemblée nationale.

Le collectif conteste l’assertion de Darmanin selon laquelle les gendarmes auraient été victimes de jets de projectiles pendant une heure avant de répliquer. Selon eux, “les gendarmes ont quitté leur ligne avant même que les manifestants n’arrivent à leur niveau”.

Responsabilités et observateurs

Dans son rapport, la commission d’enquête législative a mis en évidence la “responsabilité écrasante” des organisateurs, mais les observateurs de la Ligue des droits de l’homme ont dénoncé un “usage disproportionné” des armes par les forces de l’ordre. Le collectif exprime son indignation face à la remise en cause de la neutralité de ces observateurs par le ministre.

En mémoire des affrontements

Un an après les événements, les manifestants ne semblent pas prêts à oublier. Ils se sont regroupés pacifiquement et ont exprimé symboliquement leur mémoire des violences convulsives de cette journée et leur engagement pour le futur.

Pour conclure, bien que certains militants aient été condamnés pour organisation d’une manifestation interdite, ils ne reculent pas et préparent une nouvelle mobilisation, prévue fin juillet dans le Poitou.

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