Paris : le proviseur menacé de mort après un incident lié au voile a démissionné

ADN

Tl;dr

  • Le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris quitte ses fonctions.
  • Il avait été menacé de mort sur Internet suite à un incident concernant un voile.
  • La raison officielle de son départ n’est pas confirmée par le rectorat.
  • Deux hommes ont été interpellés dans le cadre de l’enquête sur les menaces.

Menaces de mort : le proviseur du lycée Maurice Ravel à Paris contraint de quitter son poste

Le proviseur de la cité scolaire Maurice Ravel à Paris, dont l’identité n’a pas été révélée, a récemment quitté ses fonctions suite à une série de menaces de mort reçues sur Internet. Il faut noter que ces menaces font suite à une altercation fin février avec une élève concernant l’obligation de retirer son voile au sein de l’établissement.

Départ pour “convenances personnelles” ou “raisons de sécurité” ?

Le départ soudain du proviseur a été annoncé mardi par le rectorat de Paris. Dans un message adressé à la communauté éducative, il a été indiqué que le proviseur a “quitté ses fonctions pour des raisons de sécurité”. Cependant, le rectorat a contredit cette déclaration en indiquant que le proviseur “a quitté son poste pour convenances personnelles”.

Soutien institutionnel et remplacement immédiat

Dans ce contexte sensible, le personnel du lycée assure le transition en soudant ses rangs. Le nouveau proviseur, mis en place le 25 mars, explique avoir été “missionné par la Direction académique” pour assurer l’intérim jusqu’au mois de juillet. Devant cette situation exceptionnelle, il est aidé par “l’équipe de direction et l’ensemble de la communauté scolaire du lycée”.

Enquête en cours et interpellations

Pour rappel, l’incident à l’origine de ces menaces a eu lieu le 28 février dernier, lorsque le proviseur avait demandé à trois élèves de retirer leur voile. Suite à cela, des menaces de mort ont été proférées à son encontre sur Internet. Dans le cadre de cette enquête, deux individus ont été interpellés ; jugement pour l’un le 23 avril, remise en liberté pour l’autre.

L’élève de BTS avait dit au Parisien avoir été “tapée violemment au bras” par le proviseur. Cette déclaration et les actions qui ont suivi ont suscité une vague d’indignation, conduisant Nicole Belloubet, la ministre de l’Education, à rendre visite au lycée en signe de soutien au proviseur tout en déplorant les “attaques inacceptables” que celui-ci a subies.

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