Polluants éternels : le groupe SEB devant l’Assemblée pour sauver ses emplois

ADN

Tl;dr

  • SEB mobilise contre la loi qui limite l’exposition aux PFAS.
  • SEB insiste qu’elle n’utilise pas de PFAS dangereux.
  • SEB prétend que la loi menace 3000 emplois.
  • La loi sera votée le lendemain de la manifestation.

Quand industrie et écologie s’affrontent

Demain à 14 heures, devant l’Assemblée nationale, un événement singulier se prépare. Des patrons, des salariés et leurs syndicats du groupe SEB vont manifester ensemble contre une proposition de loi écologiste. Une scène peu banale, mais qui traduit les tensions entre la préservation environnementale et les craintes industrielles.

Le cœur du débat : les “polluants éternels”

La proposition de loi à l’ordre du jour a été présentée par le député EELV de Gironde Nicolas Thiery. Elle vise à limiter l’exposition aux PFAS, surnommés “polluants éternels”. Ces composés per- et polyfluoroalkylés, largement utilisés dans l’industrie chimique, sont quasi indestructibles. Accumulés dans l’air, le sol, les rivières et même l’organisme humain, ils inquiètent les défenseurs de l’environnement.

Une menace pour l’emploi selon SEB

Mais pour le groupe SEB, cette loi représente une menace pour l’emploi. Selon Thierry de la Tour d’Artaise, président du groupe français d’électroménager, “3000 emplois en France” seraient menacés.

La marque Tefal, rachetée par SEB en 1968, figure au cœur du débat. En effet, SEB assure que les produits Tefal, alors qu’ils contiennent des PFAS, ne renferment aucun composant nocif pour la santé ou l’environnement, d’après les autorités sanitaires. Des affirmations qui seront sans doute aux cœurs des échanges lors du débat parlementaire.

Une position contestée par les écologistes

Ces arguments ne convainquent pas tout le monde. Les défenseurs de l’environnement estiment que le groupe minimise l’impact des PFAS sur l’environnement et la santé humaine.

En effet, bien que SEB ait éliminé certaines substances préoccupantes, ses produits contiennent toujours du PTFE, un PFAS que le groupe juge inoffensif, mais qui suscite des interrogations.

Lire la source


A lire aussi