Tl;dr
- Lutte contre les narcotrafics à Strasbourg par des opérations policières.
- La maire, Jeanne Barseghian, propose une expérimentation locale de légalisation du cannabis.
- Comparaison avec l’Allemagne qui vient d’autoriser la consommation et culture du cannabis.
- Opposition politique à cette proposition à Strasbourg.
L’approche actuelle de Strasbourg dans la guerre contre les drogues
Le 2 avril dernier, Strasbourg a été le théâtre d’une vaste opération des forces de l’ordre, baptisée “Place nette XXL”. Cette action vise à contrecarrer les réseaux de trafic de drogues qui sévissent localement. Pourtant, d’après Jeanne Barseghian, la maire écologiste de la ville, cette approche strictement policière semble avoir donné des résultats “peu probants”.
Une proposition audacieuse dans le contexte européen
La maire plaide pour une “expérimentation” locale de la légalisation du cannabis, faisant écho à la récente décision de l’Allemagne d’autoriser la culture et la consommation de cette substance.
Face à ces divergences entre voisins, elle soulève des questions quant à l’harmonisation des politiques sur un territoire habité et fréquenté par des citoyens des deux nations. “Sur un bassin de vie commun, nous allons avoir deux réglementations différentes, presque diamétralement opposées”, déclare-t-elle.>
Une opposition à surmonter
La suggestion audacieuse de la mairie a provoqué des réactions parmi les élus d’opposition, qui y voient un signal de complaisance envers les trafiquants. Pour soutenir son approche, Mme Barseghian se réfère à des statistiques prouvant que le taux de consommation du cannabis en France est l’un des plus élevés de l’Union européenne.
Une stratégie à l’épreuve
La maire envisage une stratégie de légalisation inspirée du modèle allemand, qui est relativement strict, limitant par exemple la quantité de cannabis qu’un individu peut cultiver pour sa consommation personnelle.
Ses propositions incluent également des mesures d’encadrement et se basent sur l’idée d’introduire une expérimentation transfrontalière. Alors que la mise en place d’une telle initiative est au-delà de ses prérogatives, elle espère obtenir le soutien des autorités nationales pour concrétiser ce projet.
