Vendée: passé à tabac à l'hôpital, un brancardier en soins intensifs

Le brancardier "a subi de graves lésions qui lui valent d'être en soins intensifs", selon le président du Samu-Urgences de France

Rennes (AFP) - Un brancardier a été grièvement blessé après avoir été passé à tabac par une personne à l'hôpital de Challans, en Vendée, a annoncé dimanche à l'AFP le parquet des Sables-d'Olonne.

Selon la procureure de la République des Sables-d'Olonne, Gwenaëlle Cotto, le brancardier a été frappé par "une seule personne qui était accompagnée par d'autres" personnes à l'hôpital.

"Cette personne a pris la fuite et nous mettons tout en œuvre pour l'interpeller", a-t-elle indiqué, précisant qu'une enquête pour "violences contre personnel médical" avait été ouverte.

L'incident a eu lieu samedi en fin de matinée, selon le président du Samu-Urgences de France (SUdF), Marc Noizet, pour qui l'agresseur n'a pas agi seul.

"Plusieurs personnes qui accompagnaient en nombre deux patients pris en charge dans ce service ont commencé à s'énerver parce qu'ils étaient frustrés, soit par le délai d'attente soit parce qu'on ne leur a pas permis d'entrer dans le service aux côtés des patients", a expliqué à l'AFP M. Noizet.

"Ils ont passé à tabac un brancardier qui passait par là, et ils se sont enfuis en laissant cette victime au sol, inconsciente", a poursuivi le président du SUdF.

Le brancardier "a subi de graves lésions qui lui valent d'être en soins intensifs encore aujourd'hui" dimanche, a-t-il indiqué.

A la suite de cette agression, le service des urgences de l'hôpital de Challans a été fermé "pendant plusieurs heures".

Sollicitée, la direction de cet hôpital, situé à 60 km au sud de Nantes, n'avait pas répondu dimanche matin aux demandes de l'AFP.

Sur X (anciennement Twitter), le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux a dénoncé un "acte odieux et lâche".

"Un hôpital est un sanctuaire. Aucune violence envers le personnel soignant ne peut être tolérée", a-t-il dit, disant apporter son soutien au "brancardier des urgences gravement blessé".

M. Noizet a également exprimé sa "colère" que "des soignants puissent être l'objet de violence". "On ne peut pas être la variable de l'angoisse, de l'agressivité ou de la violence des patients et de ceux qui les accompagnent."

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