La justice autorise la tenue du rassemblement nationaliste à Bruxelles, selon les organisateurs

La police monte la garde devant l'entrée principale du lieu de l'événement, alors que la conférence sur le conservatisme national se tient à Bruxelles, le mardi 16 avril 2024. ©AP Photo

Selon les organisateurs de la conférence, la plus haute juridiction de Bruxelles a autorisé la poursuite du rassemblement de politiciens nationalistes européens d'extrême droite pour une deuxième journée, après que la police a tenté de l'interrompre mardi.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, le candidat français d'extrême droite Éric Zemmour et l'ancien Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki devaient s'exprimer lors de la conférence de deux jours du National Conservatism (NatCon) à Bruxelles, qui avait eu du mal à trouver un lieu acceptant de l'accueillir dans la capitale belge.

Le premier jour de la conférence, Nigel Farage, fondateur du parti du Brexit, s'adressait au public au Claridge, dans le quartier de Saint-Josse Ten Noode, lorsque la police est intervenue en ordonnant la fermeture de l'établissement vers 12h30.

Le parti d'extrême droite allemand AfD a déclaré que la décision d'autoriser la poursuite de la réunion de la NatCon avait été prise dans la nuit lors d'une session extraordinaire du tribunal administratif.

"Le système judiciaire belge a agi pour protéger les libertés d'expression et de réunion en prenant une décision d'urgence décisive, tard dans la nuit, en faveur de la conférence sur le conservatisme national", a déclaré l'AfD dans un communiqué.

Les participants à la conférence n'ont pas été les seuls à s'offusquer des mesures prises par la police. Le Premier ministre belge Alexander de Croo a écrit sur X qu'il n'y avait aucune excuse à la fermeture de la conférence.

"Ce qui s'est passé au Claridge aujourd'hui est inacceptable", a-t-il écrit, ajoutant que "l'autonomie municipale est une pierre angulaire de notre démocratie, mais qu'elle ne peut jamais annuler la constitution belge qui garantit la liberté d'expression et de réunion pacifique depuis 1830. Interdire les réunions politiques est anticonstitutionnel. Un point c'est tout".

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