Mario Draghi, futur Président de la Commisison européenne ?

Mario Draghi a quitté la présidence du Conseil italien il y a un an et s'était mis en retrait de la vie publique depuis. ©Andrew Medichini/AP

Il est trop tôt pour dire quel rôle Mario Draghi pourrait jouer au sein de la future Union européenne. Mais une chose est certaine : beaucoup pensent que le discours de mardi à La Hulpe a montré sa volonté d’assumer l’un des rôles les plus élevés au sein de l’UE. Ses paroles sur l'avenir de l'Europe et la nécessité d'un changement radical pour rester compétitive ont été saluées par beaucoup, non seulement en Italie mais aussi à l'étranger.

En Italie, plus de 1 000 personnes ont signé un manifeste appelant à soutenir la candidature de Mario Draghi à la présidence de la Commission européenne. Tomaso Greco, le promoteur de la pétition, nous a expliqué pourquoi Mario Draghi est la bonne personne pour diriger l'Europe : "nous soutenons Mario Draghi à la présidence de la Commission européenne car nous souhaitons que l'Europe soit plus forte, plus unie et plus autoritaire. Tout d’abord, pour des raisons internationales, je pense à la guerre Ukraine-Russie et à la crise au Moyen-Orient, mais aussi à ce à quoi l’Europe est confrontée. Tous ces défis peuvent être surmontés si l’Europe parvient à être plus unie, mais des raisons nationales entrent également en jeu. Les partis qui ont soutenu le gouvernement de Draghi doivent nous dire quelle est leur position sur une éventuelle candidature de Mario Draghi au poste de président de la Commission européenne."

Sa recette très populaire du "quoi qu’il en coûte", qui a autrefois sauvé la zone euro et qui s’est révélée utile lorsqu’il a été appelé à sauver l’Italie en devenant Premier ministre, pourrait aider l’Europe à faire face aux énormes défis qui sont apparus ces dernières années.

"Il s’agit d’un défi bien plus important car le défi du « quoi qu’il en coûte » impliquait l’utilisation d’outils qu’il contrôlait en tant que président de la Banque centrale européenne. D’un côté, c’est un grand technocrate, donc il comprend la nature des problèmes auxquels il faut faire face. De l’autre, c’est aussi un bon politicien, car de nombreux technocrates manquent de cette sensibilité politique" affirme Francesco Lippi, professeur d'économie à l'Université Luiss.

Bien qu’elle se soit montrée comme une leader plus modérée et qu’elle ait poursuivi le parcours politique de Draghi en Europe, la Première ministre italienne Giorgia Meloni n’a pas encore fait de commentaires sur sa potentielle candidature.

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