Deux suspects arrêtés en Pologne après l'agression d'un opposant russe en Lituanie

Leonid Volkov, leader de l'opposition russe, avait été violemment agressé en mars dernier. ©Jean-Francois Badias/Copyright 2021 The AP. All rights reserved

Deux personnes ont été arrêtées en Pologne, elles soupçonnées d'avoir participer à l'attaque de l'allié de l'activiste décédé Alexeï Navalny, a annoncé vendredi le président lituanien.

"Deux personnes ont été arrêtées en Pologne parce qu'elles sont soupçonnées d'avoir battu le leader de l'opposition russe Leonid Volkov. Je remercie la République de Pologne pour l'excellent travail qu'elle a accompli. J'en ai discuté avec le président polonais et je les ai remerciés pour leur excellente coopération", a déclaré le président Gitanas Nausäda.

Les deux suspects seront remis à la Lituanie, mais la date de leur extradition n'a pas été précisée.

Leonid Volkov avait a été tabassé devant son domicile à Vilnius, la capitale lituanienne, où il vit en exil. L’agresseur avait brisé l’une des vitres de sa voiture, lui avait aspergé les yeux de gaz lacrymogènes et l’avait frappé avec un marteau. Le réfugié russe a déclaré sur X, anciennement Twitter, qu'il ne connaissait pas les détails de l'arrestation, mais qu'il "avait vu avec quelle énergie et persévérance la police lituanienne avait travaillé sur cette affaire au cours du mois dernier" et qu'il était "très heureux que ce travail ait porté ses fruits".

Leonid Volkov a eu le bras cassé lors de cette attaque brutale et a été hospitalisé. Il a accusé les "acolytes" du président russe Vladimir Poutine d’être responsables de l’attaque et s’est engagé à poursuivre son travail d’opposition.

L’attaque di réfugié russe a eu lieu près d’un mois après la mort inexpliquée d'Alexeï Navalny dans une colonie pénitentiaire isolée de l’Arctique. Leonid Volkov était auparavant responsable des bureaux régionaux et des campagnes électorales de Navalny. Il s'est présenté à la mairie de Moscou en 2013 et a cherché à défier Vladimir Poutine lors de l'élection présidentielle de 2018. Il a quitté la Russie il y a plusieurs années sous la pression des autorités.

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