La NASA confirme : un débris spatial a bien transpercé une maison en Floride

Alejandro Otero / X

Le 8 mars dernier, un débris spatial transperçait le toit d’une maison de Naples, en Floride, traversant deux étages, fort heureusement sans toucher le fils du propriétaire, Alejandro Otero. Il y a quelques jours, l’Agence Spatiale Américaine (NASA) a confirmé les résultats de son analyse de l’incident. Comme les experts le pensaient, il s’agit bien d’un morceau de la Station Spatiale Internationale (ISS) séparé il y a trois ans.

La NASA confirme : un débris spatial a bien transpercé une maison en Floride

L’enquête de la NASA sur ce morceau effectuée au Kennedy Space Center à Cap Canaveral a confirmé qu’il s’agissait d’une pièce de l’équipement EP-9 utilisée pour fixer des batteries sur une palette, que le bras robotisé de l’ISS a fait tomber le 11 mars 2021. Cette pièce, constituée de batteries nickel-hydrogène jetées, aurait dû, selon les estimations, rester en orbite autour de la Terre pendant deux à quatre ans (elle aura tenu trois années, juste entre les deux) “avant de se désintégrer dans l’atmosphère sans faire de dégâts”, comme l’expliquait la NASA à l’époque. Cela ne s’est pas vraiment passé ainsi.

Le débris est décrit comme un étai d’un équipement de vol de la NASA utilisé pour fixer les batteries sur la palette. Fabriqué en Inconel, un alliage métallique très résistant, l’objet pèse 730 grammes et mesure 10 centimètres de longueur pour un diamètre de 4 centimètres.

Une chance qu’il n’y ait eu aucune victime

Otero déclarait à WINK-TV, affiliée à Fort Meyers CBS, qu’il était en vacances lorsque son fils lui a dit qu’un objet avait transpercé leur toit. “Je tremblais”, expliquait-il. “J’étais complètement incrédule. Quelles sont les chances que quelque chose s’écrase sur ma maison avant suffisamment de force pour causer de tels dégâts. Je suis reconnaissant que personne n’ait été blessé.”

La NASA explique qu’elle va enquêter sur le rejet de cet équipement et sa rentrée dans l’atmosphère pour tenter de déterminer pourquoi l’objet a fini dans la maison d’Otero au lieu de partir en flammes. “Les spécialistes de la NASA utilisent des modèles d’ingénierie pour estimer comment les objets chauffent et se comportent pendant la rentrée atmosphérique”, déclarait l’agence spatiale américaine dans un communiqué de presse. “Ces modèles ont besoin de paramètres d’entrée très détaillés et sont régulièrement améliorés lorsque des débris sont récupérés sur Terre après leur rentrée dans l’atmosphère.”

La majorité des débris spatiaux vont extrêmement vite, atteignant jusqu’à 29 000 km/h, selon la NASA. “À cause de la vitesse et des volumes de débris en orbite basse, les services basés dans l’Espace, actuels et futurs, les explorations et les opérations représentent un risque de sécurité pour les gens et les équipements, dans l’Espace comme sur Terre.”

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