Japon: le rejet en mer d'eau de Fukushima interrompu après un incident électrique

Vue aérienne des réservoirs utilisés pour stocker l'eau traitée de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le 24 avril 2023 à Okuma, au Japon

Tokyo (AFP) - Le rejet en mer d'eau traitée de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi (nord-est du Japon) a été interrompu mercredi après une coupure de courant partielle, probablement causée par un accident lors de travaux d'excavation, qui a fait un blessé.

"Aucun changement significatif" n'a été constaté sur les systèmes de contrôle de la radioactivité sur le site de la centrale après cette panne de courant, et le système de refroidissement des réacteurs "continue de fonctionner", a assuré l'opérateur Tepco dans un communiqué.

Une ligne d'alimentation électrique s'est arrêtée à 10H43 (01H43 GMT), et au même moment un ouvrier a été blessé lors d'une opération d'excavation à proximité. Il a été hospitalisé.

"Nous présumons que l'ouvrier a endommagé un câble" électrique durant ces travaux, a ajouté ultérieurement Tepco, ce qui a sans doute provoqué la panne de courant.

Le processus de rejet dans l'océan Pacifique d'eau traitée de la centrale, dont la cinquième phase a démarré vendredi dernier, a été interrompu en raison de l'incident.

Cette eau est très diluée et filtrée en amont pour la débarrasser de la plupart de ses substances radioactives mais pas du tritium, un radionucléide qui n'est dangereux qu'à hautes doses très concentrées.

L'évacuation en mer de l'eau de Fukushima, qui doit durer plusieurs décennies, a démarré l'été dernier après le feu vert de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Mais le lancement effectif de ce programme a indigné la Chine notamment, qui en réponse a suspendu toutes ses importations de produits de la mer japonais.

Située au bord de l'océan Pacifique, la centrale de Fukushima Daiichi a été dévastée par un gigantesque tsunami en 2011, provoquant la pire catastrophe nucléaire au monde depuis celle de Tchernobyl en 1986.

La décontamination et le démantèlement complet de la centrale est un projet pharaonique devant encore durer plusieurs décennies.

© Agence France-Presse