Tarifs hospitaliers : Les cliniques privées appellent à une “suspension totale” des activités du 3 au 5 juin

ADN

Tl;dr

  • Les cliniques privées suspendent leurs activités dès le 3 juin.
  • Les médecins libéraux soutiennent le mouvement, exigeant une revalorisation de 500 millions d’euros.
  • Le gouvernement augmente les tarifs des hôpitaux publics mais pas ceux des établissements privés.
  • La suspension des activités pourrait se prolonger si aucune solution n’est trouvée.

Mise sur pause de l’hospitalisation privée

“Suspension totale”. C’est ce que l’on pourrait entendre dans les couloirs des cliniques privées à partir du 3 juin. L’appel, lancé par la fédération de l’hospitalisation privée (FHP), représente un cri d’alarme face à des tarifs stagnants.

Un mouvement soutenu activement

Les médecins libéraux, solidaires, se joignent également à cette mobilisation. Tandis qu’ils planchent sur les négociations conventionnelles avec l’assurance-maladie, ces experts de la santé dénoncent la faiblesse des compensations financières proposées. En particulier, les spécialistes souhaiteraient voir l’allocation de 500 millions d’euros pour la valorisation de leurs actes techniques, laissées inchangées depuis trop longtemps.

https://x.com/La_FHP/status/1779805818134659531

Mouvement potentiellement indéfini

Lamine Gharbi, le président de la FHP s’est exprimé sur le sujet, confirmant la solidarité entre la médecine libérale et l’industrie de l’hospitalisation privée.
De même, Philippe Cuq, co-président du syndicat de spécialistes Avenir Spé Le Bloc, a alerté que des services, et y compris des blocs opératoires pourraient fermer si l’activité devenait déficitaire.

Une tension croissante

La source de cette tension semble provenir de l’écart de traitement entre les hôpitaux publics et les cliniques privées. Alors que le ministère de la santé prévoit une augmentation de 4,3% des tarifs publics en 2024, les cliniques privées ne bénéficieront que d’une hausse de 0,3%. Pour contourner cette situation et pouvoir offrir des salaires équivalents à ceux du secteur public tout en compensant l’inflation, il faudrait que les cliniques privées obtiennent une rallonge de 500 millions d’euros, d’où le mouvement actuel.

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