Les rebelles Houthis tirent de nouveau missiles balistiques en mer Rouge, un pétrolier endommagé

Manifestants de partisans houthis à Sanaa au Yémen, vendredi 26 avril. ©Osamah Abdulrahman/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

La tension ne faiblit pas en mer Rouge. Vendredi, des missiles balistiques ont de nouveau été tirés par des rebelles houthis depuis le Yémen causant des "dégâts mineurs" à un pétrolier battant pavillon panaméen qui traversant la zone. L'attaque a été revendiquée samedi matin par leporte-parole militaire des Houthis, le général de brigade Yahya Saree.

L'attaque fait suite à une recrudescence des assauts lancés par les Houthis ces derniers jours après une relative accalmie depuis le déclenchement de la guerre à Gaza.

Les rebelles ont tiré trois missiles lors de l'attaque, dont l'un a endommagé le pétrolier Andromeda Star, immatriculé aux Seychelles, a indiqué le commandement central de l'armée américaine. Le navire voyageait de Primorsk, en Russie, à Vadinar, en Inde.

Un autre navire, le Maisha, battant pavillon Antigua-Barbados et exploité par le Libéria, se trouvait également à proximité au moment de l'assaut, ont indiqué les États-Unis.

L'attaque a eu lieu au large de Mocha, au Yémen, près du détroit de Bab el-Mandeb, qui relie la mer Rouge au golfe d'Aden.

Depuis le mois de novembre, les Houthis, soutenus par l'Iran, ont lancé plus de 50 attaques contre des navires, ils en ont saisi un, et un a été a coulé, selon l'administration maritime américaine.

Les attaques des Houthis ont diminué ces dernières semaines, les rebelles ayant été ciblés par une campagne de frappes aériennes menée par les États-Unis au Yémen mais la navigation via la mer Rouge et le golfe d’Aden a diminué en raison de la menace persistante.

Les responsables américains ont émis l’hypothèse que les rebelles pourraient être à court d’armes en raison de la campagne menée par les États-Unis contre eux et après avoir tiré régulièrement des drones et des missiles au cours des derniers mois.

Les Houthis ont déclaré qu'ils poursuivraient leurs attaques jusqu'à ce qu'Israël mette fin à sa guerre à Gaza, qui y a tué plus de 34 000 Palestiniens, selon les autorités sanitaire contrôlées par le Hamas.

La plupart des navires ciblés par les Houthis n’avaient que peu ou pas de liens directs avec Israël, les États-Unis ou d’autres pays impliqués dans la guerre. Les rebelles ont également tiré des missiles vers Israël, mais ils ont largement échoué ou ont été interceptés.

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