Dépistage du cancer du sein: seules 50% des femmes participent, selon une étude alarmante

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Tl;dr

  • Le dépistage du cancer du sein reste insuffisant en France.
  • Le taux de participation au dépistage est en baisse depuis une dizaine d’années.
  • La crise Covid a perturbé le processus de dépistage.
  • Le doute sur l’utilité et le manque de personnel médical influencent la participation.

Une participation insuffisante au dépistage du cancer du sein

Le cancer du sein est le plus grave parmi les femmes en France, avec 12 000 décès par an. Malgré cela, une femme sur deux âgée entre 50 et 74 ans subit un dépistage. Un examen clinique des seins et une mammographie sont proposés tous les deux ans. Emblème des défis de la santé publique, cette réalité a été révélée par une récente étude de Santé publique France (SpF).

Un recul inquiétant

La participation au programme de dépistage n’a cessé de diminuer au fil des ans. Alors qu’elle était de 52.3% en 2011-2012, elle s’est réduite à 48,2% en 2023, en contraste avec l’objectif européen d’au moins 70%. Ce constat préoccupant est accentué par le fait que le nombre de femmes ayant fait une mammographie de dépistage organisé est de 2,6 millions.

L’impact de la crise sanitaire

Au-delà du taux de participation déclinant, SpF note “l’impact perdurant de la crise Covid”. Elle a bouleversé le cycle des invitations au dépistage, entrainant des retards dans la prise de rendez-vous et par conséquent retardant la réalisation des mammographies. Depuis 2015, la diminution de l’offre en sénologie a entrainé des difficultés supplémentaires pour fixer des rendez-vous.

Des freins multiples à la participation

Plusieurs hypothèses avancées par SpF tentent d’expliquer cette tendance à la baisse de la participation. Parmi elles, le doute sur l’utilité du dépistage et la désertification médicale apparaissent comme des obstacles majeurs. Malgré ces défis, le taux de cancers détectés augmente régulièrement en France, notamment parmi les catégories les plus jeunes. Un signe encourageant, mais qui souligne l’importance d’accroître la participation au dépistage du cancer du sein.

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