Biden brise le silence suite à deux semaines de manifestations dans les universités américaines

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Tl;dr

  • Joe Biden appelle au retour de l’ordre dans les universités américaines.
  • Des manifestations pro-palestiniennes marquent le pays depuis deux semaines.
  • La police a démantelé plusieurs campements et arrêté près de 2000 personnes.
  • L’université Brown a accepté un vote sur le désinvestissement de certaines sociétés.

Des universités américaines sous haute tension

L’agitation règne dans les établissements d’enseignement supérieur américains. Les manifestations pro-palestiniennes secouent, depuis deux semaines, de nombreuses universités de part et d’autre du pays, rappelant l’effervescence des protestations contre la guerre du Vietnam. C’est dans ce contexte explosif que le président Joe Biden est enfin sorti de son silence, appelant au retour de l’ordre.

Une issue conflictuelle

Ces derniers jours, «la police est intervenue à plusieurs reprises pour déloger les protestataires. Près de 2 000 personnes ont été interpellées», selon des sources diverses. Le dernier démantèlement en date a eu lieu à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), où des dizaines d’étudiants ont été appréhendés. “environ 300 manifestants sont sortis volontairement tandis que plus de 200 ont résisté à l’ordre de se disperser et ont été arrêtés”, a indiqué le président d’UCLA, Gene Block.

Revendications et conséquences

Cette vague de mobilisation, qui rappelle les années soixante, est principalement portée par des étudiants qui exigent que leurs universités rompent tout lien financier avec les entreprises et mécènes associées à Israël. Ils dénoncent surtout le soutien indéfectible des États-Unis envers cet allié historique.

Cependant, certaines institutions, comme l’Université Brown dans le Rhode Island, ont adopté une approche plus conciliante en se montrant ouvertes à un vote sur le désinvestissement de sociétés spécifiques.

Les conséquences de cette agitation ne sont pas seulement locales. Ce mouvement a même inspiré des militants pro-palestiniens à travers le monde, en particulier en France, à Sciences Po, où les principaux bâtiments seront fermés ce vendredi.

Dans ces circonstances délicates, à six mois de l’élection, Joe Biden reste déterminé : selon lui, “l’ordre doit prévaloir”. Pourtant, il a tenu à souligner que les États-Unis “ne sont pas un pays autoritaire qui réduit les gens au silence”.

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