Au rythme actuel, les objectifs de l’accord de Paris ne pourront être atteints

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L’Accord de Paris, adopté par 196 Parties lors de la COP 21, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris, le 12 décembre 2015, est entré en vigueur le 4 novembre 2016. Celui-ci concerne l’atténuation et l’adaptation au changement climatique ainsi que leur financement, avec pour objectif principal de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Malheureusement, au rythme où vont les choses à l’heure actuelle, nous devrions être bien loin du compte.

L’objectif de l’Accord de Paris ne pourra pas être atteint ainsi

Selon une nouvelle recherche de l’Université d’East Anglia (UEA), les efforts actuels pour limiter les émissions de carbone sont insuffisants pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Cette conclusion a été tirée en évaluant l'”écart des émissions” entre divers plans nationaux de protection du climat et ce qui est réellement nécessaire pour atteindre cet objectif. Cette étude sans précédent a révélé un écart de jusqu’à 3,2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) entre les plans mondiaux actuels d’élimination du carbone et ce qui est nécessaire d’ici à 2050 pour éviter les pires impacts du réchauffement climatique, dont les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses, la fonte des glaces et la montée du niveau de la mer.

Besoin de stratégies nuancées et robustes, il faut passer à l’action

Pour combler cet écart, il faut une approche plus nuancée et robuste qui maintienne les pratiques actuelles d’élimination du carbone, mais avec un renouvellement de l’accent mis sur la réduction des émissions, les énergies renouvelables et la réduction de la déforestation. Le rapport souligne également que des méthodes d’élimination du carbone innovantes, telles que les systèmes de filtration de l’air avancés et l’altération améliorée des roches, doivent devenir plus courantes.

Une réduction rapide des émissions vers zéro, dans tous les secteurs, est essentielle pour respecter l’objectif de 1,5 °C “, a déclaré Dr. William Lamb, l’un des auteurs principaux de l’étude. Imaginer un scénario alternatif dans lequel les gouvernements du monde entier travaillent ensemble pour réduire la demande d’énergie mondiale est crucial. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), cette collaboration pourrait augmenter l’élimination du carbone de 2,5 milliards de tonnes d’ici à 2050, réduisant ainsi l’écart d’émissions à seulement 400 millions de tonnes.

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