Décès d’un patient deux mois après la première greffe de rein de porc

ADN

Tl;dr

  • M. Rick Slayman, récemment transplanté avec un rein porcin, est décédé.
  • Mass General, qui a réalisé l’opération, nie tout lien entre la transplantation et son décès.
  • La xénogreffe est un potentiel remède à la pénurie d’organes.
  • Les xénogreffes comprennent des modifications génétiques pour réduire le risque de rejet.

«Mass General est profondément attristé par le décès soudain de M. Rick Slayman. Nous n’avons aucune indication qu’il s’agisse d’une conséquence de sa récente transplantation.»

C’est dans ces termes que l’hôpital Mass General à Boston aux États-Unis a annoncé la nouvelle tragique du décès de M. Slayman, 62 ans, ce samedi 11 mai.

Un espoir dans la crise de la transplantation

M. Slayman, souffrant d’insuffisance rénale chronique, avait reçu un rein porcin lors d’une opération chirurgicale de quatre heures en mars dernier. La xénogreffe, c’est-à-dire la transplantation d’organes provenant d’animaux à des humains, est considérée comme une potentialité pour résoudre le manque d’organes pour transplantation, une crise qui touche plus de 100 000 patients rien qu’aux États-Unis.

Selon l’hôpital, «M. Slayman sera à jamais considéré comme une lueur d’espoir pour d’innombrables patients transplantés dans le monde entier». Ce geste pionnier réalise les espoirs de nombreuses personnes en attente de transplantation.

Les défis de la xénogreffe

Néanmoins, la xénogreffe n’est pas sans défis. Le système immunitaire a tendance à rejeter l’organe étranger.

Pour atténuer ce risque, le rein porcin a été modifié génétiquement à l’aide de la technologie CRISPR, en enlevant certains gènes porcins et en ajoutant des gènes humains. Ce rein a été fourni par eGenesis, une entreprise de biotechnologie du Massachusetts.

Il reste à espérer que le destin tragique de M. Slayman, loin d’être un échec, incitera les chercheurs à avancer avec résolution vers une solution robuste et sûre pour résoudre la pénurie chronique de dons d’organes.

Lire la source


A lire aussi