Consommation élevée de sel : un risque de cancer de l’estomac accru de 40%

ADN

Tl;dr

  • Le cancer de l’estomac est le deuxième plus fréquent dans le monde.
  • La bactérie Helicobacter pylori est responsable de 80% des cas.
  • Une étude de l’Université de Vienne révèle un lien entre la consommation de sel et le risque de cancer de l’estomac.
  • C’est la première fois que cette association est démontrée pour les populations occidentales.

Le fléau du cancer de l’estomac

Le cancer gastrique occupe le palmarès peu enviable du deuxième cancer le plus fréquent à l’échelle mondiale selon le Manuel MSD. En France, lors de l’année 2018, l’Institut National du Cancer a recensé 6557 nouveaux cas, avec une prédominance masculine de 66%.

Les facteurs de risque

Le développement du cancer de l’estomac commence lorsque une cellule normale se transforme et se multiplie de manière anarchique jusqu’à former une tumeur maligne. Il a été établi que l’infection par la bactérie Helicobacter pylori est à l’origine d’au moins 80% des cas.

Cependant, d’autres facteurs peuvent accroître le risque, tels que le tabagisme, des antécédents familiaux de cancer à l’estomac, une prédisposition génétique ou encore certaines habitudes alimentaires.

Lien entre consommation de sel et cancer gastrique :

Une étude récente de l’Université de Vienne, parue le 17 avril 2024 dans la revue “Gastric Cancer”, a cherché à déterminer le lien entre l’ajout de sel à la nourriture et le risque de développer un cancer gastrique.

Pour mener à bien leur recherche, les scientifiques ont analysé les données de plus de 470.000 adultes, issues de l’étude de cohorte britannique UK Biobank, et comparé la fréquence à laquelle ces individus ajoutaient du sel à leurs aliments, leurs taux d’excrétion de sel dans l’urine et les registres nationaux de cancer de l’estomac.

Le résultat est sans appel. Ceux qui ajoutaient toujours ou souvent du sel à leur nourriture avaient environ 40% de risques supplémentaires de développer un cancer de l’estomac, sur une période de suivi d’environ 10 ans, comparativement à ceux qui ajoutaient rarement ou jamais de sel à leurs repas.

Une première pour les populations occidentales

Bien que le lien entre consommation excessive de sel et risque de cancer de l’estomac ait déjà été établi en Asie, c’est la première fois qu’une étude démontre cette association pour les populations occidentales.

Selon Selma Kronsteiner-Gicevic, co-auteure de la recherche, “Notre étude montre le lien entre la fréquence du sel ajouté et le cancer de l’estomac dans les pays occidentaux également“.

Les chercheurs soulignent l’importance de sensibiliser la population aux risques liés à une alimentation trop salée. “Avec notre étude, nous voulons sensibiliser aux effets négatifs d’une consommation extrêmement élevée de sel et fournir une base pour des mesures de prévention du cancer de l’estomac“, conclut Tilman Kühn, autre co-auteur de ces travaux.

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