Détecter et gérer avec tact les troubles psychiatriques en public : un guide pratique

mohamed_hassan / Pixabay

Tl;dr

  • Augmentation des troubles psychiatriques depuis la pandémie de Covid-19.
  • Hôpitaux psychiatriques saturés et manque de moyens de l’État.
  • Difficulté de réagir correctement face à une crise psychiatrique.
  • Impacts émotionnels profonds sur les témoins de crises psychiatriques.

Une hausse inquiétante des troubles psychiatriques depuis la pandémie

La pandémie de Covid-19 a laissé derrière elle des traces indélébiles, notamment une hausse alarmante des troubles psychiatriques. Avec des comportements parfois déroutants et perturbateurs, la question de la réaction appropriée se pose.

Le système de santé mentale en crise

Les hôpitaux psychiatriques, déjà en difficulté avant la pandémie, se retrouvent désormais saturés. Selon Hélène Romano, docteure en psychopathologie, le virus a généré un climat anxiogène propice à l’augmentation des troubles mentaux. “Les patients sortent et reviennent. Ces allers-retours illustrent bien le manque de moyens investis par l’État”, déplore-t-elle.

Auparavant, les hôpitaux pouvaient prendre en charge les patients pendant près de 300 nuits. Aujourd’hui, l’hospitalisation ne dépasse souvent pas trois ou quatre jours. Ces patients se retrouvent alors à la rue, parfois sans traitement.

Face à une crise psychiatrique : prudence et empathie

Face à une personne en crise, le réflexe de vouloir l’aider peut être contreproductif. “Il faut éviter de vouloir les raisonner”, conseille la psychologue. En effet, leur déstructuration psychique rend souvent impossible une interaction rationnelle. Il est également déconseillé de les toucher, pour éviter de provoquer un sentiment d’insécurité et de violence potentielle.

Il ne faut pas oublier que le témoin d’une crise psychiatrique peut aussi en sortir traumatisé. Les comportements inhabituels et parfois effrayants peuvent engendrer des angoisses profondes, difficiles à gérer.

L’avis de la rédaction

Nous sommes confrontés à une crise de santé mentale sans précédent. Face à cela, la solidarité et l’empathie sont essentielles. Nous devons aussi exiger de l’État qu’il investisse davantage dans les soins de santé mentale pour éviter que ceux qui souffrent ne soient laissés à la dérive.

Lire la source


A lire aussi