L’Eglise s’insurge contre le projet de Macron pour une “aide à mourir”

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Tl;dr

  • Église de France critique le projet de loi de Macron sur «l’aide à mourir».
  • Le texte est décrit comme une “tromperie” et “absence de fraternité”.
  • Des préoccupations sont soulevées sur les soins palliatifs et une clause de conscience.
  • Le projet de loi prévoit l’administration d’une “substance létale” dans des “conditions strictes”.

Un regard critique sur le “droit à mourir”

L’Église de France a exprimé avec véhémence sa désapprobation du projet de loi de l’État français sur l'”aide à mourir”, présenté par Emmanuel Macron. Elle a déclaré que le texte est “une tromperie” et qu’il signifie une “absence de fraternité” pour les citoyens.

Une tromperie sous couvert de fraternité

Le président de la Conférence des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort, a déclaré dans le journal La Croix que ce texte, qui autorise le suicide assisté et l’euthanasie, est une tromperie. Selon lui, une telle loi “infléchira tout notre système de santé vers la mort comme solution”. Il a émis des doutes sur l’absence apparente d’une clause de conscience spécifique et a exhorté les parlementaires à examiner le texte de près.

Des préoccupations négligées

En sus de ces inquiétudes, M. de Moulins-Beaufort a qualifié les engagements du président concernant les soins palliatifs de “vagues promesses avec un chiffrage tout à fait approximatif”.

Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, s’est fait l’écho de ce sentiment, qualifiant le texte de “mauvaise surprise” et déplorant l’emprunt du terme de fraternité pour dissimuler une absence de celle-ci.

Le modèle français de fin de vie

Néanmoins, le projet de loi, qui sera soumis au Conseil d’État dans dix jours, propose de donner à certains patients, dans des “conditions strictes”, la possibilité de demander une “aide à mourir” par l’administration d’une substance létale.

Le chef de l’État prévoit que le texte de loi sera discuté au Conseil des ministres en avril et fera l’objet d’un premier examen à l’Assemblée nationale en mai, juste avant les élections européennes de juin.

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