Tl;dr
- L’IA est considérée comme une révolution par 61% des Français.
- 85% pensent qu’il faut réglementer son utilisation, soulevant des enjeux éthiques.
- La confiance des Français en l’IA est nuancée, variant selon les domaines.
- Les scientifiques et journalistes spécialisés sont les plus fiables pour évaluer l’IA.
Intelligence Artificielle : une révolution encadrée
L’intelligence artificielle (IA) est considérée par 61% des Français comme une révolution technologique d’ampleur égale à l’essor de l’imprimerie.
L’étude réalisée par OpinionWay pour l’Universcience* a dévoilé cette tendance le 21 mars dernier. Cependant, une majorité conséquente (85%) préconise des régulations pour encadrer son utilisation, mettant en avant de nouvelles questions éthiques et juridiques.
L’IA et le grand public : une relation en demi-teinte
Au delà de ces considérations, le français lambda a une image plutôt nuancée de l’IA. Selon le même sondage, près de 70% des individus estiment que ces technologies “ne sont pas capables de prendre des décisions autonomes”, puisqu’elles sont basées sur des algorithmes prédéfinis. Les résultats révèlent également un scepticisme sur la créativité et l’innovation des IA, considérées par 59% des sondés comme de simples assembleurs de contenus préexistants.
Confiance en l’IA : des domaines plus favorables que d’autres
Il y a cependant des domaines où l’IA inspire plus de confiance. Certains outils de l’IA, par exemple, sont jugés fiables par une majorité de Français, notamment pour détecter des erreurs dans des textes (75%) ou analyser des quantités massives de données (73%).
Cependant, lorsqu’il s’agit de tâches à responsabilité élevée, telle que rendre une décision de justice (25% de confiance) ou piloter un avion (28% de confiance), le public reste très méfiant.
Les acteurs dignes de confiance pour jauger l’IA
L’enquête pointe également les sources d’information auxquelles les Français font le plus confiance pour évaluer les risques et bénéfices de l’IA. Ce sont majoritairement les scientifiques (68%) et les journalistes spécialisés (56%) qui sont identifiés comme les plus fiables.
Par contraste, les entreprises numériques type Gafam ne sont crédibles que pour 29% des personnes interrogées. Il reste donc un fort enjeu de communication et de pédagogie autour de l’IA pour ces acteurs économiques.
*questionnaire en ligne du 31 janvier au 12 février, sur un échantillon de 2 004 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
